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Les discours des Pères

Mon Père m’a un jour dit: ”Examine toute chose avec soin, et retient ce qui est bon”. Depuis ce jour, j’examine toujours tout ce que j’entends. C’est peut être pourquoi je suis Analyste de profession (Analyste d’affaires). Certes, il y’a des informations énervantes et parfois étonnantes, dans le discours du vieux, mais au milieux, il y’a toujours des pépites inspirantes, pour qui sait retenir ce qui est bon.

Hier soir, le Président de la République s’est adressé à la Jeunesse. J’ai remarqué depuis des années que dans son discours à la Jeunesse, le vieux a toujours des conseils inspirants. Je suis fidèle aux discours de chaque 10 Février depuis 12 ans. Je dis souvent à mes amis, le 10 Février, il s’adresse aux jeunes et non aux vieux.

Je me souviens de son message du 10 février 2012. Il avait prononcé une phrase qui retentit encore aujourd’hui dans ma tête :

‘’… Le combat pour l’émergence est un combat qui exige que vous vous y prépariez sérieusement. En effet, le monde dans lequel nous vivons est un monde de compétition où seuls les meilleurs tirent leur épingle du jeu. De ce point de vue, vous n’êtes pas sans atouts. Il est généralement reconnu que le Cameroun dispose de ressources humaines de qualité…’’

J’étais inscrits en troisième année de la Faculté des sciences de l’Université de Douala avec un DEUG en Mathématiques et Applications. Je voulais entrer dans une École d’Ingénieurs, et tout le monde disait que les concours s’achètent. Ce message du Président de la République du Cameroun s’emboitait avec une phrase que mon père aimait prononcer: ‘‘On achète les concours, mais on achète pas les premières place.” J’ai donc décidé d’être meilleur, comme recommandait le Président, afin de pouvoir moi aussi, tirer mon épingle du jeu. En fin d’année 2012, j’avais obtenu mon concours d’entrée à l’École polytechnique de Yaoundé. Comme on n’achète pas la première place à un concours, par la grâce de Dieu, j’étais premier au concours niveau Licence de 2012, filière Génie Industriel.

J’ai suivi ma formation normalement. Mais à ma sortie de l’école, en 2015, j’ai beaucoup été énervé par le message du 10 Février. J’avais des chômeurs autour de moi. J’avais un diplôme industriel dans un pays ayant un tissu industriel très faible. Le message énervait, mais j’ai retenu ceci:

‘’…Nous avons longtemps cru qu’il suffisait de rendre l’enseignement accessible au plus grand nombre, et d’en relever sans cesse le niveau, pour régler mécaniquement le problème du chômage… L’évolution technologique a changé le cours des choses.  La nouvelle économie est dominée par l’informatique…’’

Je me suis donc spécialisé dans l’IT, et aujourd’hui j’ai un avantage. J’accompagne les informaticiens dans le développement des solutions informatiques. Je suis Business Analyst certifié CBAP par l’IIBA. Qui mieux qu’un industriel, pourrait accompagner les informaticiens dans le développement des solutions informatiques adaptées à l’industrie ?

Mes amis, le vieux s’est encore adressé aux jeunes hier soir. Et vous voilà ce que j’ai retenu :

‘’…L’auto-emploi constitue l’une des meilleures voies d’insertion socioprofessionnelle, face à l’impossibilité pour l’Etat et le secteur privé, d’absorber le volume, sans cesse croissant, de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi.  

Je tiens toutefois à dire, que notre jeunesse ne saurait tirer pleinement avantage des opportunités qui lui sont offertes, si elle ne s’approprie pas pleinement les valeurs civiques et morales qui sont le socle de la vie en société. Le goût de l’effort, l’intégrité, le patriotisme, la tolérance, le civisme, le respect des lois et du bien public en font partie…’’

Le vieux vient de confirmer ce que j’avais remarqué. Lorsque tu as compris le discours de 2012 qui voudrait que tu sois meilleur, et que tu n’arrives pas à trouver d’emploi, l’auto-emploi devient une opportunité. C’est ce niveau que se trouve la différence entre le diplôme et la compétence. Petite précision, et on y reviendra. Même si l’auto-emploi peut être une forme d’entrepreneuriat, tous les travailleurs indépendants ne peuvent pas être considérés comme des entrepreneurs.

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